Depuis le début de l’année, et malgré une brève inflation en mars, l’or a déjà réalisé un profit plantureux. Cette évolution est en particulier due au contexte actuel des taux d’intérêt bas ainsi qu’aux mesures de politique monétaire et fiscale annoncées par les pays pour combattre les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19. Même durant la phase de prise de risque sur les marchés des actions, qui a commencé fin mars, le prix de l’or a bien résisté. Depuis, il fluctue entre 1'700 et 1'750 USD l’once.
En revanche, la situation est différente pour les revendeurs : depuis début mars, leurs positions longues non commerciales (spéculatives) dans l’or ont diminué. Cette tendance se cristallise aussi dans les positions nettes sur les marchés à terme américains publiées par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Etant donné qu’il existe une corrélation positive entre le glissement de ces positions et le prix de l’or (0,4 l’année passée), l’évolution n’est guère surprenante. De notre point de vue, le regain de l’or semble durable et pas simplement un phénomène éphémère mu par les spéculateurs.
Etonnante retenue parmi les spéculateurs en or
Dans l’environnement actuel, l’or restera une catégorie d’actifs demandée, et les spéculateurs devraient donc revenir sur les marchés. Si les positions spéculatives longues dans l’or devaient être reconstituées, nous partons du principe que cela soutiendra davantage le prix de l'or et pourrait même le propulser vers de nouveaux sommets.